29 juin 2009
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Scaër - L'Alsace - 04 Juillet 2004 | |
TEKNIVAL. 50.000 jeunes attendus à Scaër. | |
Au moins 25.000 jeunes étaient déjà arrivés hier à la rave party autorisée à Scaër (5.300 habitants, sud-est du Finistère). Le teknival (grande rave qui s'apparente à un festival de musique techno) se déroule sur un site de 40 hectares réquisitionné par la préfecture. Hier matin, « 7.400 véhicules étaient présents sur le site, soit une estimation d'environ 25.000 raveurs », selon les forces de l'ordreé. Seules deux personnes ont été hospitalisées « pour des contrôles de radiologies pour fractures », précise-t-on de même source. « Aucun incident n'est à signaler » en ce qui concerne « la surveillance des abords et d'éventuels troubles à la vie des riverains », indique la préfecture. Quelque 40.000 à 50.000 « teufeurs » au total sont attendus lors du teknival breton, autorisé en remplacement de la free party (rave sauvage) qui avait traditionnellement lieu, après la mi-juillet, en marge du festival rock des Vieilles Charrues de Carhaix. ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- La presse soutient le teknival : La fête des « arts libres » Comme nous l’indiquions dans notre édition d’hier, le teknival du week-end prochain est organisé par le « Collectif des sound systems français », une association créée début 2000, à l’issue d’une rencontre qui avait pour but de parler, pour la première fois lors d’une rencontre entre sons et organisateurs de free parties des problèmes engendrés par les teknivals et de la direction souvent scabreuse que prenaient les fêtes »... C’est donc ce collectif, regroupant artistes et organisateurs qui porte le projet Occitek 2004. « Notre pari reste encore cette année de pouvoir réussir à rassembler notre mouvement sur un site autorisé, comme ce que nous avons fait le 1er Mai sur l’aérodrome de Chambley, comme à Scaër en Bretagne, et comme en Tchéquie ou au Canada, où toutes ces fêtes libres se sont passées et continuent de se passer dans les meilleures conditions. L’essentiel étant que tout le monde s’y retrouve, public, organisateurs, État, et bien sûr riverains. Comme le veut la tradition, tous les artistes Libres sont invités, (musiciens, plasticiens, comédiens, etc). Nous continuons à revendiquer la notion du « Libre » et accueillerons les gens qui défendent des valeurs identiques aux nôtres. Aussi nous ne souhaitons pas la présence des vendeurs ambulants de toute nature prenant ce rassemblement pour une simple foire commerciale. En effet, ces vendeurs prônant la marchandisation pour la marchandisation sont l’exemple même de ce que nous avons toujours refusé. De plus leurs comportements irresponsables et non citoyens, que ce soit par rapport aux ordures ou à l’obstruction de l’espace, est un obstacle au bon déroulement de l’événement. Continuons dans cet élan, continuons d’avancer », indique le collectif sur son site. Altermondialisme, refus de la marchandisation, libre expression artistique, sous toutes ses formes, sont les credos de ces amateurs de musique électronique qui assurent la médiation entre teuffeurs, organisateurs, musiciens... et autorités de l’État, des préfectures aux Ministères. |
La « teuf » organisée en marge des Trans Musicales de Rennes a attiré la foule à la Prévalaye. La foule affluait, samedi soir, en masse sur le site de la Prévalaye où 45 camions de son avaient pris place. Plus la nuit avançait, plus les sonos montaient en puissance au grand plaisir des jeunes, venus des quatre coins de France. Vers 20 h, samedi, on comptait environ 15.000 personnes sur le site de la Prévalaye, à Rennes. Plusieurs groupes de jeunes avaient allumé un feu de bois pour ne pas trop souffrir du froid et de la gueule de bois, après une première nuit passée à la rave. Les automobilistes, qui ont pu accéder aux abords immédiats de la fête, peuvent se reposer dans leur voiture quand ils ont un coup de barre. D'autres, plus téméraires, ont dressé leur canadienne entre deux véhicules. Trois jours d'affilée, c'est long. Il faut tenir la distance. La préfecture a d'ailleurs prévu d'importants stocks de couvertures qui ont été distribués aux « teufeurs » pendant la nuit. Pendant tout le week-end, les abords de la fête ont été gardés par des gendarmes mobiles qui apprennent à connaître, malgré eux, la musique techno et les gens qui l'écoutent. Beaucoup ne l'avouent pas mais la présence des forces de l'ordre est plutôt ressentie comme une sécurité. La fête devrait durer jusqu'à dimanche dans la soirée, heure préfectorale. Les plus acharnés avaient pourtant l'intention de poursuivre dans la nuit de dimanche à lundi. A Bains-sur-Oust, on reste sur ses gardes. Malgré le choix d'un site rennais, les responsables de l'aérodrome, situé près de Redon, craignent une « délocalisation » imprévue de quelques ravers. Deux longues remorques, un tracteur et d'autres entraves : impossible d'accéder directement aux 26 hectares du terrain. Deux autres accès ont aussi été obstrués. Si l'alerte est donnée, des agriculteurs sont prêts à faire gicler le lisier. Vendredi soir, les élus de Bains ont pris un arrêté municipal pour interdire la circulation sur deux routes et installer des déviations aux alentours. |
- Ouest-France - 07 Décembre 2003 |
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